samedi 7 juillet 2007

Un petit stage d'alpi

Au menu de cette semaine: stage d'alpinisme de 5 jours dans la vallée de Zinal, dans le Valais suisse.

1er jour: Montée au refuge des Grands Mountets, 2886m. Il pleut, il y a du brouillard, mon sac fait un peu moins de 15kg (5j de nourriture + matos montagne) et il faut parcourir 1200m de D+ et pas loin de 10km à pied. Très rapidement dans la montée, je me retrouve isolée entre le groupe des sur-motivés et celui des nettement moins motivés... Pendant les 4h de montée, je ne cesse de me demander: "Mais qu'est-ce que je fous là?". Ca promet pour la semaine à venir...

Heureusement, une fois au refuge (grande classe!) la bonne ambiance est au rendez-vous au sein du groupe... Ca promet pour la semaine à venir...

Le refuge sur fond d'Obergabelhorn
Le soleil se couche sur la Dent Blanche


2e jour: levé 5h, "aujourd'hui on a une fenêtre météo un peu restreinte mais ça devrait le faire", écoutant le guide, nous nous préparons vite fait bien fait et c'est parti pour l'ascension du Trifthorn, 3728m!






Il est 5h, vue sur la pointe de Zinal, 3789m, à gauche et sur la Dent Blanche, 4357m, à droite


Des séracs avec au fond l'Obergabelhorn, 4063m
Une cordée et quelques crevasses
La Dent Blanche à gauche et le Pic Cordier à droite
Houla, c'est pentu par là...
Montée au sommet, la 3e de cordée, c'est moi...
La Dent Blanche depuis le sommet du Trifthorn
La vallée de Zermatt derrière moi
Le Zinalrothorn
Le Blanc de Moming et le Mammouth
Depuis le col du Mountet, vue sur le Trifthorn à droite et l'Obergabelhorn à gauche
Vue sur une crevasse sur fond de Trifthorn
Pas petite la crevasse
Des séracs impressionnants, au fond, l'Obergabelhorn
En contrebas, le refuge des Grand Mountet
Pendant l'ascension, temps superbe qui effectivement se gatera dès notre retour au refuge: pluie et neige tout l'après-midi... C'est pas grave, de toute façon, tout le monde fait la sieste...

Le Trifthorn: jolie sommet avec juste ce qu'il faut de pente pour que l'ascension soit intéressante...

3e jour: levé 6h (grasse mat'!), "bon les gars, la météo annonce un très mauvais temps jusqu'à la fin de la semaine, je vous propose de redescendre et chercher un autre coin, où la météo sera meilleure"... Grosse déception au sein du groupe... Heureusement, une rapide éclaircie nous permet de convaincre les guides de sortir quand même et de voir jusqu'où l'on peut aller... Notre but inespéré: l'arête entre le Blanc de Moming et le Zinalrothorn, 3750m.




Nous sommes chanceux: le temps alterne entre neige avec grosses rafales de vent, et belles éclaircies... Nous tentons donc l'arête au pied du Zinalrothorn... L'arête est impressionnante: très étroite et de l'autre côté, ça tombe à pique... La météo est avec nous et nous accorde une belle éclaircie.

Vue sur le Trifthorn pendant une belle éclaircie
Cours d'orientation à l'aide d'un GPS par temps "couvert"
Vue sur l'arête neigeuse (à gauche) sur laquelle nous allons monter
Le Zinalrothorn, 4221m et une crevasse

Sur l'arête, tout sourire
Une photo de groupe; au fond le Trifthorn

Une fois redescendus au refuge, la météo se gate et apparemment pour plusieurs jours. De toute façon, il a déjà trop neigé et nous ne pouvons plus tenter de sommets sans risquer de partir dans une avalanche. La décision est prise: nous redescendons pour tenter de passer les 2 derniers jours de stage dans un endroit un peu plus ensoleillé!

Pendant la descente du refuge, on se demande si on est pas au mois de janvier plutôt qu'au mois de juillet... Il neige plein temps, le vent souffle fort... La neige a recouvert les panneaux indiquant le chemin... Dans le blizzard, nous cherchons sans cesse notre route. Les multiples pierriers enneigés nous oblige à rester très concentrer sans quoi une glissade de 1000m est tout à fait envisageable... 3h30 plus tard: ouf! Nous retrouvons la voiture sains et saufs mais fourbus! Il ne reste plus que les 5h de voiture qui nous séparent de Grenoble...

Pendant la redescente du refuge, quel temps!


4e jour: Valgau, 2e!
La météo s'annonce bonne dans le Valgaudemar. Voila donc notre groupe reparti pour de nouvelles aventures... Au programme: le Sirac, 3440m, par la voie normale.













Vue sur notre objectif: le Sirac

Cette journée est uniquement consacrée à la montée au refuge de Vallonpierre. Pendant les 2h de montée, je me dis que mes globules rouges se sont bien multipliés: par moment j'ai l'impression de courir...

C'est la saison des rhododendrons...

Arrivés au refuge : les gars décident de marcher encore un peu, les guides jouent aux gros bras sur les blocs derrière le refuge et les filles programment une séance bronzette sur la terrasse du refuge...

Le refuge de Vallonpierre, refait à neuf, gardienne très sympa
Le Sirac vu du refuge
Atelier "noeuds" devant le refuge avec au loin le Pic Jocelme, 3457m

Vue sur le Glacier de Vallonpierre, il y a de la pente...

5e jour:
levé 3h (c'est la délivrance, enfin le ronfleur a côté de moi va s'arrêter...).
3h45: munis de nos frontales, nous voila partis... Nous marchons dans le noir à la queueleuleu dans un éboulis géant jusqu'au lever du jour. Là le guide nous dit: "c'est le départ de la voie" (chapeau pour l'orientation dans le noir!).
Un peu d'escalade puis nous chaussons les "crabes" et nous munissons de nos "pioches". Nous sommes sur le glacier de Vallonpierre... Nous nous retrouvons rapidement sur de la glace vive avec une pente de 30°. Un des guides ne cesse de répéter à une de mes compagnes de cordée: "non, ce n'est pas comme ça que l'on marche sur de la glace, tu ne plantes pas assez de pointes!"... Là, j'ai vraiment peur que la cordée finisse par partir en toboggan...
Une fois en haut du glacier (en vie!), une paroi en rocher de 400m de haut nous attend... C'est parti pour une alternance d'escalade et de balade de vires en vires... la vue n'est pas mal du tout... La météo ne s'est pas trompée, ce qui ne gache rien...

Après la balade sur glacier, c'est parti pour la grimpette...
La cordée de filles, toute souriante
Le Champsaure derrière moi
Que de gens perchés

Une cordée en pleine descente
Vue sur les Rouies
Descente du glacier
La redescente est interminable, la fatigue articulaire se fait vraiment sentir... Arrivée à la voiture après 11h d'effort: les prochains jours s'annoncent calmes et reposants...

Au final, une super semaine: bonne ambiance, beaux paysages, des sommets pour nous tous seuls... Vivement l'année prochaine...